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La Mort de Saint-Joseph - Anonyme - XVIIème siècle

 


Les Evangiles canoniques montrent Joseph au cœur du Mystère de l’Incarnation. Aucune mention n’est faite, dans ces textes, de la fin de sa vie. Un texte apocryphe, d’origine copte et datant du IVème ou Vème siècle, l'Histoire de Joseph le Charpentier, relate dans un récit fait par Jésus lui-même la vie de Joseph et particulièrement sa mort (à partir du chapitre XV).

 

En 1522, il est mentionné dans la Somme des dons de saint Joseph du dominicain Isidore de Isolani qui indique que les catholiques d'Orient ont coutume de célébrer la fête du saint en lisant dans leurs églises un récit de sa vie à partir du texte d’origine. «Du regard, il me priait de ne pas l’abandonner […]. Je posai la main sur son cœur […]. Ses yeux s’emplirent de larmes et il exhala un gémissement profond.» L’expression de Joseph est sans équivoque : il souffre et regarde le Christ qui lui montre les cieux. L’humanité de Joseph est récompensée puisqu’une nuée d’anges vient accueillir au Royaume de Dieu le «père nourricier» de Jésus. La maisonnée, composée de Marie (à droite, se lamentant) et d’amis (dont un porte un cierge – la lumière évoquant la résurrection et la vie éternelle), a pris place dans une chambre dont le mobilier néo-classique est caractéristique du baroque français. L’aspect dramatique de la scène est accentué par les expressions des visages, la théâtralité des attitudes et des gestes, ainsi que par la présence du rayon lumineux qui traverse cette composition.

 

Après le concile de Trente, la popularité de saint Joseph croît, grâce aux fondateurs de l'Ordre des Jésuites, à ceux de l'Ordre de la Visitation et à saint Thérèse qui lui dédie son premier couvent d'Avila. En 1870, il est proclamé patron de l'Eglise universelle. Le mois de mars devient le mois de saint Joseph. Depuis le XVIIème siècle, la mort de saint Joseph symbolise « la bonne mort » que l'Église propose en exemple aux fidèles.

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