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L'église Saint-Ambroise de Saint-Ambreuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Construite au XIIème siècle et remodelée aux XVème et XVIIème siècles,

cette petite église présente un aménagement baroque du choeur

et des vitraux du XIXème siècle qui retracent des épisodes de la vie du saint patron.

Le retable

Avec Augustin, Jérôme et le pape Grégoire le Grand,  saint Ambroise de Milan  est l'un des quatre grands docteurs de l’Eglise d'Occident. Il est issu d'une famille appartenant à la noblesse romaine chrétienne depuis plusieurs générations. Son père était en fonction dans la capitale provinciale de Trèves, comme praefectus praetorio Galliarum : il était donc le plus haut fonctionnaire impérial de la Gaule, avec de pleins pouvoirs judiciaires.

 

C'est là que saint Ambroise de Milan est né, probablement vers 339. Conformément aux habitudes de l'époque, il ne reçut pas le baptême, mais resta catéchumène jusqu'à l'âge adulte. Après la mort prématurée de son père, sa mère retourna avec ses trois enfants à Rome, où  Ambroise, après ses premières études à Trèves, bénéficia de la solide formation en philosophie, en rhétorique et en littérature, qui était celle des milieux distingués et cultivés de son temps. Il  entra au service de l'État, où ses capacités évidentes lui valurent une carrière rapide. Comme le rapporte son biographe, il intervient en tant que garant de l’ordre public lors de l’élection de l’évêque de Milan pour régler le différend qui opposait deux candidats. Alors qu’il entre dans la cathédrale, un enfant se serait soudain écrié : «Ambroise évêque ! », et tous se seraient spontanément mis d'accord, « dans une unanimité merveilleuse et incroyable ». Mais Ambroise lui-même aurait hésité à accepter cette fonction, et il aurait cherché à y échapper.

 

 

Ambroise, selon ses propres termes, « commence à apprendre plutôt qu'à enseigner » (De officiis ministrorum I, 1, 4), s'instruit en théologie auprès du prêtre milanais, Simplicianus, qui lui succédera à sa mort, en 397. Il répond aux attentes pastorales de sa communauté et ne tarde pas à réconcilier les partis opposés dans le clergé et dans le peuple. Les dimanches et jours de fête, et tous les jours pendant le temps de préparation des candidats au baptême, il prononçait des homélies d'une force de conviction si simple qu'elles attiraient même Augustin, pourtant particulièrement critique (Confessions VI, 3-4). Il avait le souci de la pénitence, de la réconciliation et du mariage chrétien, ainsi que celui d'organiser au mieux les œuvres caritatives au sein de la communauté : assistance aux pauvres, aux malades et aux prisonniers, l'exercice de la justice publique, la protection juridique des plus démunis et les interventions pour obtenir une éventuelle grâce pour les condamnés à mort.

 

Ambroise de Milan  est mort le Samedi saint 4 avril 397 et  a été enterré le lendemain près de la tombe des martyrs Gervais et Protais, dont  il avait retrouvé dans des circonstances miraculeuses les ossements.

 

Les vitraux du choeur

 

Saint Ambroise interdit l'entrée de l'empereur Théodose

dans la cathédrale de Milan

 

Le commandant en chef militaire de l'Illyrie avait été tué en 390, dans le cirque de Thessalonique, par une foule surexcitée. L’empereur Théodose, sous l'emprise de la colère, ordonna le châtiment exemplaire des coupables, ce qui se traduisit par un bain de sang dans le cirque de Thessalonique, où les soldats se vengèrent en exterminant sept mille personnes. Théodose revint sur sa décision, mais c'était trop tard. Pour  saint Ambroise de Milan , l'empereur s'était rendu coupable du péché mortel de meurtre : une lettre écrite de sa main le somma de se soumettre à la pénitence prescrite par l'Église. Théodose accepta, fréquenta quelque temps l'église en pénitent, et fut réconcilié, après avoir publiquement reconnu sa faute devant la communauté (probablement le jour de Noël 390).

 

 

Saint Ambroise baptise saint Augustin

 

A son arrivée à Milan, Augustin avait fait une visite de courtoisie à l’évêque, Ambroise, qui le reçut paternellement. Il prit l’habitude d’aller l'écouter le dimanche, d'abord pour évaluer le talent de l’orateur. Mais son cœur s'ouvrit peu à peu à la vérité du discours. Il découvrit le sens spirituel de l’Ancien Testament. Ce fut un événement de première importance : Augustin pouvait se trouver désormais chez lui dans la Bible. A la lecture des philosophes platoniciens qui lui conseillaient de se retourner de l’extérieur vers l’intérieur, autrement dit de se "convertir", il entra en lui-même, sous la conduite de Dieu, et découvrit la pure spiritualité de l’âme et de Dieu, son créateur. 

 

Mais il lui restait encore à mettre sa vie en conformité avec le christianisme. Ce ne fut pas sans mal ! Vint un jour un crise décisive dans le jardin de sa résidence à Milan. Après un moment de forte agitation, il s'abattit sous un figuier et laissa libre cours à ses larmes. C’est alors qu’il entendit une voix d’enfant qui chantonnait : "Prends, lis ! prends, lis !" Il se saisit du livre des lettres de Paul, l’ouvrit au hasard et lut : "Pas d’orgies et de beuveries, pas de coucheries et de débauches, pas de disputes et de jalousies ; mais revêtez-vous du seigneur Jésus-Christ ; et n’ayez souci de la chair pour en satisfaire les convoitises" (Romains 13, 13-14). Cela suffit pour dissiper les ténèbres du doute.

 

A la fin de l'année universitaire, Augustin, sa famille et deux jeunes disciples firent retraite dans une villa, dans les collines au nord de Milan, qui était mise à leur disposition par un collègue. Ils passèrent là des mois paisibles, s’adonnant à des entretiens philosophiques, à des méditations personnelles, à des prières aux accents des Psaumes qui enthousiasmaient Augustin. En mars 387, ils revinrent à Milan pour l’inscription sur le registre des candidats au baptême. Augustin, un de ses amis et son fils Adéodat suivirent la catéchèse d’Ambroise. Au cours de la nuit pascale du 24-25 avril 387, comme les autres, Augustin fut baptisé par Ambroise dans la piscine baptismale.

(Croire.com)

 

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